Finir les maîtres

Bien sûr, il y a le Deleuze du "tout immanence", de la littérature mineure, du retroussement de la philosophie (Mille plateaux), etc., mais il y a aussi "Description de la femme" (1945!), l'article par quoi son oeuvre s'inaugure et dont il est douteux qu'il rencontrerait actuellement la même bienveillance que ses textes ultérieurs. Le "sexisme" dont y fait preuve le philosophe, fait d'arme littéraire figurant dûment aux annales misogynes, ne devrait toutefois point altérer l'intérêt qu'on peut porter à ses réflexions sur la société contemporaine, d'autant qu'il n'a manifestement pas poursuivi dans cette voie qu'il sublimera par une course à l'abstraction. Voici un intéressant article qui montre que la complexion deleuzienne initiale (par ailleurs assez courante en fac de lettres) consiste en 1° l'alcool comme véhicule 2° la néantisation de l'intellectuel souffreteux par la mère comme horizon à combler de mots et idées : https://www.cairn.info/revue-savoirs-et-cliniques-2011-1...
Complexion de l'auteur n'étant ni matrice, ni coeur, ni noyau, autrement plus rédhibitoire pour l'oeuvre même est la démystification, opérée par Malabou, ci-devant élève du maître, du concept derridéen de trace, le soc aveugle de la différrRance : https://www.raison-publique.fr/article166.html